Emmanuel Macron, le 9 juin dernier, a pris la décision de dissoudre l’Assemblée nationale. De nombreuses raisons peuvent être avancées, de nombreuses critiques peuvent être faites. Il en est le seul responsable. Nonobstant ses motivations, cette décision a permis, au cours de ces trois semaines de campagne, de (re)découvrir un microcosme politique aux visages versatiles.
Les résultats de ce 7 juillet n’ont pas eu le caractère apocalyptique avancé, ils n’en demeurent pas moins discutables.
Aux soupirs de soulagement des citoyens républicains, succède le sentiment de responsabilité et d’humilité dans l’intérêt du pays. Dans l’intérêt du peuple de France. Pour tous. Pour la majorité présidentielle sortante d’abord, qui voit son nombre de députés chuter ; pour le RN et Jordan Bardella ensuite, songeant prématurément à emprunter un costume qui restera en vitrine, mais aussi pour le NFP qui se targue d’une victoire et réclame le pouvoir sans justifier d’une majorité absolue et dont les promesses de solidarité risquent de se morceler.
Si les Françaises et les Français ont dit non à l’extrême droite, ils n’ont pas majoritairement accordé leur confiance.
Cette situation oblige chaque responsable politique à travailler avec humilité. Nous nous adressons particulièrement au président de la République, à l’heure du choix d’un Premier ministre, qui devra symboliser le consensus. Un Premier ministre qui saura arbitrer un débat qui se devra d’être démocratique et le fruit de consensus, au dessein d’un devoir commun : l’intérêt général, composant le bien-être de chaque citoyen.
Monsieur le président, faites le bon choix.
Responsables politiques, soyez-le.
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