Comment Gabriel Attal peut-il justifier une nouvelle réforme de l’assurance-chômage ? Comment peut-il, encore une fois, justifier la stigmatisation des bénéficiaires de l'assurance-chômage ?
Cette nouvelle réforme va d'abord à l'encontre de la politique contracyclique prônée par Emmanuel Macron (taux de chômage en hausse / 7,5%) mais survient surtout sans connaitre l'évaluation de la précédente (2023). Bien qu'il s'en défend, l’urgence avec laquelle il tient à réformer le régime intervient dans un contexte de restriction budgétaire, alors que la France a accusé un déficit de 5,5 % du produit intérieur brut en 2023. Une réforme que le gouvernement veut faire adopter cet été, dans un contexte d'élections européennes, d'Euro 2024 et de Jeux Olympiques. Des évènements qui prendront tout le champ médiatique.
L'objectif est finalement clair : la restriction budgétaire et les bénéficiaires de l’assurance-chômage sont en première ligne.
Les trois pistes du gouvernement dans l'optique de la nouvelle réforme de l'assurance-chômage :
On observe une réelle volonté de durcir le ton de la part de l'exécutif, un durcissement injustifié dans son objet et dans ses finalités. L’incitation au travail ce n’est pas forcer les Français à accepter un métier par nécessité, c’est leur offrir les conditions à l’épanouissement.
Les réels champs d'action :
Les réformes s'enchaînent, toujours plus dures pour les Français, sans jamais vérifier leur efficacité et surtout leurs conséquences.
Nous ne pouvons cacher nos failles sous le prétexte de disposer d’un système protecteur. Il est imparfait dans son essence, son amélioration ne passera toutefois pas par la stigmatisation des bénéficiaires de l’assurance-chômage.
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