Les jeunes de 18-24 ans se préoccupent en moyenne moins de leur santé mentale ou de leur bien-être (comme de leur santé en général) que leurs aînés. Ils sont moins nombreux à penser pouvoir agir sur celle-ci, moins enclins à en parler avec leur médecin, et croient moins fréquemment en l’existence de solutions efficaces pour soigner l’anxiété ou la dépression.
Quelques chiffres : En 2022, 35% des 18-24 ans avaient l’impression de ne pas prendre soin de leur santé mentale ou de leur bien-être. Parmi ces jeunes, 32%déclarent ne pas savoir comment faire, 29% indiquent ne pas avoir le temps et 25% ne s’en sentaient pas capable
En urgence, revaloriser les rémunérations des professionnels de la santé mentale, recréer des postes et de l’attractivité : augmenter massivement les rémunérations des professionnels, procéder à un plan massif d’embauche (augmenter d’au moins 20% les effectifs d’internes, créer 5000 postes de psychologues, créer 5postes par service au moins d’infirmiers de pratique avancée, recruter 5000 personnels supplémentaires dans les centres médico-psychologiques), répartir de manière plus juste les postes d’internes, remplacer le dispositif « MonPsy »par une convention de prise en charge négociée entre l’Assurance maladieetles psychologues. - conventionnés et non. Avec une meilleure prise en charge pour les patients.
Construire pour la Nation une vision pluriannuelle de la santé mentale : construire une loi de programmation en santé mentale, votée tous les cinq ans, qui sanctuarise le budget de la santé mentale et définit les objectifs de santé mentale à atteindre et les moyens financiers, rattacher directement la Délégation à la santé mentale à la Première ministre et la rendre ainsi interministérielle. Créer une Agence nationale pour la recherche, l’innovation et l’évaluation en santé mentale.
Poursuivre l’objectif « zéro contention, zéro isolement » : à court terme, développer les formations aux prises en charge spécialisées et complexes, construire les plans de crise avec l’usager, expérimenter le contrôle des décisions de contention et d’isolement par un juge des libertés et de la détention qui serait un pair ; à long terme aller vers la fin de la contention grâce au renfort de professionnels et à la prévention.
Créer 15 000 postes de psychologues ÉducationNationale et tripler le personnel à disposition des étudiants. Doubler le nombre d’étudiants en pédopsychiatrie.
Cours de Santé mentale et d’information des acteurs existants : La “météo des émotions” dès la maternelle, avec une attention journalière portée par l’instituteur et l’école; une première sensibilisation à la santé mentale dès le CE2; un cours d’introduction à la santé mentale et aux métiers affiliés en classe de quatrième; un cours plus poussé en première. L’objectif étant toujours de normaliser l’expression de la santé mentale.
Répondre à l’éco-anxiété croissante de la population : former spécifiquement les professionnels à ce type de prise en charge, organiser des temps de détection de l’éco- anxiété dans les écoles, collèges, lycées, universités, et dans les milieux associatifs.
Entretenir et réparer le lien social en développant la vie associative, en soutenant les activités en clubs sportifs, culturels, et en luttant contre l’isolement.
Créer une application de premier contact anonyme et de discussions avec des professionnels de santé : l’anonymat est considéré comme une solution plus adaptée à l’expression de sa santé mentale, au moins pour la prise de contact avec un professionnel de santé. Les réseaux sociaux y trouvent leur utilités, avec les serveurs, les pages, les publications.
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